Poésie à Grenoble : plongez dans mon univers poétique, où chaque livre est une invitation au rêve
« Incarnations » - « Bulles de langage » — « Éveil et fulgurances » — « Visages d’Eros » — « L’écheveau de la nuit »
Incarnations : une rencontre du corps et des mots
Nous sommes malades d’avoir aussi radicalement séparé le corps et l’esprit. Chacun des deux porte les traces paralysantes ou douloureuses de cet arrachement. Etres biologiques et de langage, nous avons tout à perdre à sacrifier l’une de ces deux dimensions à l’autre. Incarnations, première étape de mon chemin de poésie, chante les retrouvailles possibles de la chair et des mots, en trois parties qui sont comme les trois mouvements d’une sonate. Ecrire s’y révèle d’abord un geste qui inscrit dans le monde de l’autre les lettres de notre propre énigme, en attente d’être déchiffrées. Cet acte d’emprise, dans le tranchant de son affirmation, rencontre (dans le meilleurs des cas) le féminin comme son répondant, son contraire, sa chance, l’ombre portée de l’écriture que l’écriture ne parviendra jamais à cerner ; mais aussi la source même dans laquelle elle plonge sa plume : la poésie ne s’écrit pas à l’ordinateur. Une tentative de réaliser en poésie ce que la musique nomme une fugue, illustre les féconds malentendus de toutes nos dualités, les riches ambiguïtés qui nous gardent de tous les terrorismes, la nécessité de parler à plusieurs voix pour commencer à énoncer quelque chose qui ait une chance de ne pas être une bêtise.
67 pages
Prix public : 12 €
Bulles de langage : poésie et contes pour une ouverture à l'inconnu
CHEMIN DE POÉSIE II
Ces Bulles de langage réalisent une recherche sur ce que l’ouverture au bonheur doit à l’art, et sur la forme courte comme éphémère résolution d’une confuse complexité.
Cette deuxième étape de mon chemin de poésie est structurée comme un conte en quatre parties, nommées impromptus, qui introduisent et encadrent trois séries de poèmes.
La première partie s’inspire d’un conte chinois, qui raconte le lent dégagement d’une représentation confinant à l’abstraction, à force de se simplifier. Les poèmes l’illustrent à leur manière, en esquissant quinze portraits de femme, chacun à partir du simple trait d’un paysage où elle n’apparaît pas.
Suit une adaptation très libre d’un conte irakien, qui met en scène la nécessité, pour l’artiste, de renoncer à ce qu’il sait, afin de s’ouvrir à l’inconnu qu’il porte en lui. Ainsi l’amour, dont les poèmes disent l’élan vital, ne saurait-il se réduire à ce qu’on croit pouvoir en dire, et réclame le suspens de tout l’être pour s’épanouir.
Seul le troisième impromptu est totalement original ; le quatrième est une variante d’un conte japonais et d’un conte helvétique. Ces deux derniers volets interrogent l’impossible à représenter, et tout le travail psychique qu’il faut déployer pour se garder de son attraction délétère. La dernière série de poèmes, qu’ils encadrent, montre à l’œuvre la préoccupation formelle comme rempart contre cet impossible.
91 pages
Prix public : 12 €
Éveil et fulgurances : variations sur un thème de René Char
(ROUGEUR DES MATINAUX)
CHEMIN DE POÉSIE III
Rien ne se crée ex nihilo. La poésie est un mouvement qui nous porte à transformer ce que nous avons reçu pour le faire nôtre, et nous constituer nous-mêmes : le poème nous vient toujours d’ailleurs, et nous nous fondons dans ce qui nous est le plus étranger.
J’écrirais autrement si je n’étais habité, depuis des décades, par les vingt-sept brefs poèmes que René Char a groupés sous le titre : Rougeur des matinaux. Fulgurances, parmi tant d’autres dans son œuvre, que le hasard m’a permis de rencontrer suffisamment tôt dans ma vie pour que j’en sois durablement affecté ; et suffisamment obscures — du moins certaines d’entre elles — pour que la seule manière de les lire vraiment soit — quelle audace ! — de les récrire.
Non pas les traduire, ni les interpréter ; encore moins les améliorer. Les récrire, c’est d’abord les apprendre, un par un, comme une réplique de théâtre … les oublier … les rapprendre … jusqu’au jour où, sur un téléski, sous la douche, ou au volant de ma voiture, quelque chose vienne, qui n’est plus du René Char, mais qui est dicté par lui. Ce sont des variations, comme en pratiquent les musiciens avec leurs aînés. J’ai ainsi varié cinq fois chacun des vingt-sept poèmes. Cela m’a pris plusieurs années. Je peux dire, aujourd’hui, que j’ai vraiment lu Rougeur des matinaux.
Il y est question de l’éveil, à soi-même et au monde ; du rôle de la poésie dans cet éveil, et de la responsabilité du poète. Je les ai figurés dans vingt-sept poèmes narratifs qui introduisent chacun l’une des séries de cinq variations. Leur fil est devenu la trame de cette troisième étape de mon chemin de poésie, dont les variations, écrites antérieurement, représentent les motifs.
170 pages
Prix public : 18 €
Visages d’Éros : sept couples mythiques en vers et prose
CHEMIN DE POÉSIE IV
Éros : dieu de la passion, du lien qui tient ensemble les différences ; dieu aveugle et délicat, qui nous broie ou nous enchante, par la magie et la souffrance de désirer, le plaisir et le désespoir d’aimer. Dieu, sinon de la poésie, du moins de ce qui appelle à la poésie. Bourreau des cœurs, et crucifié de l’engeance comptable.
Encadrées par deux textes en prose, sept séries de sept poèmes chacune, où dialoguent sept couples mythiques : Roméo et Juliette, Adam et Eve, Jésus et Marie-Madeleine, Orphée et Eurydice, Tristan et Iseut, don Juan et Elvire, Psyché et… Éros.
71 pages
Prix public : 12 €
L’écheveau de la nuit : ouvrage en hommage à Julie Fuster
CHEMIN DE POÉSIE V
La poésie s’incarne, se vit, s’éprouve. Née de l’écume comme Aphrodite à qui elle doit tant, elle n’existe que dans la fulgurance de la rencontre. Cet ouvrage est un hommage à une jeune poétesse dont les phrases poignantes ont fait vibrer ma plume. Je l’ai lue en chevauchant ses mots dans son sillage, en m’égarant dans ses nuits, en écrivant dans ses silences peuplés d’appels frissonnants. Au terme de ce voyage, je lui dédie ces quelques témoignages d’un lien occulte qui nous transcende.
Julie Fuster a publié en 2015 Plus la neige tombe sur le ciment, en collaboration avec Marie-Philippe Deloche, aux éditions Mains-Soleil. Son autre recueil, Pour un retour de la nuit, est encore inédit à ce jour.
187 pages
Prix public : 18 €
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